Prologue
La cape noire de l'homme virevoltait au vent tandis qu'il montait les marches menant à l'accès principal du bâtiment. Il était le capitaine et détestait être en retard, d'autant plus qu'il avait rendez-vous avec Noctis le Sombre, et cette personne n'était pas une personne ordinaire, c'était un Simacre, une créature douée pour la parole qui possédait des cornes pointues et des crocs très puissants. Pendant qu'il gravissait l'escalier, il songeait aux chances de réussite de son plan : il les estima corrects aux trois quarts près. Parvenu en haut, il rencontra deux membres faisant partie de la garde personnelle de Noctis. Ils s'inclinèrent devant lui, en prononçant ces mots : « Capitaine Firmawar, nous sommes honorés de ta présence au château. Noctis vous attend. » Il se redressa et poursuivit : « Merci d'être venu, nous avions grand besoin de vous. Surtout par les temps qui courent... »
« Elle est belle, non ?, Dit-il sans lever ses yeux vers le capitaine.
Chapitre 1 Un village « Seft ! Réveille-toi, Exsars n'attend pas ! Allez, tu vas être en retard !
Sa mère, son frère et son père mangeaient le déjeuner. Au menu : du lait, des œufs et du pain. Seft s'assit et commença à manger. Il essaya de se remémorer son rêve de la nuit dernière, un rêve assez étrange. Il y avait un homme, vieilli par la fatigue, qui martelait de ses poings le sol en criant : « Non, non, je veux pas, ils n'ont pas le droit de faire ça... » Huit fois l'homme avait répété ces paroles, huit fois il avait gémi et pleuré puis crié. Enfin, un gros monstre énorme comme... un troll avait surgi puis dévoré le malheureux individu. C'était un rêve vraiment bizarre, pas fait pour un petit garçon de dix ans qui allait aux cours de combat avec ses amis... En parlant d'amis, on frappa soudain à la porte. Seft sut tout de suite qui c'était. Il alla ouvrir et vit son copain Hista qui souriait à s'en rompre les joues. Il était couvert de sueur, signe qu'il avait couru avant d'arriver chez lui. Il exhiba fièrement un trophée en argent de derrière son dos et lança à Seft : « C'est maître Exsars qui me l'a donné. Il m'a dit que c'était un symbole de courage et de travail sans relâche. Il ne m'en reste plus qu'un à remporter avant de participer à la compétition ! À Seft aussi, il lui manquait un de ces précieux trophées, le plus dur à remporter, celui en or. Chaque année, une grande fête était organisée en l'honneur du village : il y avait de la nourriture, le kawakashi, la danse traditionnelle des grussois, et surtout, surtout, des épreuves. Seft adorait les épreuves, de la lutte à mains libres jusqu'à la course à pied, en passant par le défi des magiciens et le combat des coqs pour les plus jeunes. Seft, qui avait maintenant dix ans, pouvait participer à cette compétition, mais pour cela il devait décrocher des trophées. Ceux-ci Ãétaient extrêmement durs à remporter, aussi Seft suivait-il un entraînement rigoureux imposée par maître Exsars, qui faisait office de forgeron et de maître d'armes. Seft l'adorait. Il se rendait là chez lui pour exercer le maniement d'épée et de l'arc. C'était Exsars lui- même qui supervisait le travail de Seft et lui donnait des conseils utiles pour le développement de son expérience. Hista dit au revoir aux parents de Seft puis l’accompagnât au camp de formation. C'était une grande bâtisse éclairée par des longues torches dans la lueur rose du matin. Déjà les femmes s'affairaient tout autour du village en activité et les animaux à chanter de leur manière. Seft sourit : ça allait être une belle journée.
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Prologue :
Ce sprint m’a épuisée. Il est deux heures du mat’ et je me retrouve dans un parking souterrain, poursuivie. Où est-ce parking ? Je ne sais pas. J’étais juste partie me promener (oui j’aime me promener à une heure du matin, je fais ça souvent) puis j’ai entendu des bruits de pas derrière moi. Je sais que la ville est à tout le monde mais après minuit il n’y a souvent que des bourrés dangereux ou des psychopathes… et moi. Donc je commence forcement à avoir un peu peur et j’accélère le pas. Je vais naturellement dans des rues qui retournent à chez moi, tout en prenant des détours pour les semer mais la personne me suit toujours. J’accélère encore. Quand je me mets à courir, il coure aussi. J’ai très peur. C’est là que je me perds. Je ne regarde plus où je vais, je m’éloigne de chez moi, je fonce sans m’arrêter et je me retrouve dans ce parking désert. Au moins, je l’ai semé. Un bourré ne m’aurait pas suivi autant et n’aurait pas pu courir à cette vitesse. Un psychopathe si. Remarque, ce n’était pas des pas comme tout le monde fait, la personne marchait d’une façon… féline, disons ça comme ça. Ils s’entendaient à peine (heureusement qu’il n’y avait vraiment aucun bruit dans la ville et que j’ai une très bonne ouïe), ils « glissaient » sur le sol (comme dans les films et les jeux vidéo, les voleurs ou les assassins). En tout cas, les pas ont enfin disparut. Je regarde le parking. Deux ou trois voitures, un distributeur de boissons et le sol, qui a plus l’air de servir de poubelle que les poubelles elles-mêmes ; mouchoirs, canettes, sachets de bonbons et autres déchets magnifiques jonchent le béton un peu partout. J’aperçois un banc assez propre, y marche et m’affale dessus comme si c’était le lit le plus douillet du monde. A vrai dire, ça l’est pour l’instant. Je souffle un instant et ferme les yeux. J’entends alors des bruits de pas qui se rapprochent. Mes yeux se rouvrent en une fraction de seconde et mon cerveau recommence à tourner à dix-mille à l’heure. Mais sur le coup, mon corps à comme un bug. Un énorme bug qui l’empêche de bouger. Je crois, je ne suis pas sûr, que ça s’appelle être tétanisé par la peur. C’est seulement quand le psychopathe est à quelques mètres derrière moi que je peux me lever. Je n’ai même pas fait un pas que l’on m’agrippe les bras. Et merde. Deux psychopathes. Il y en a un de chaque côté de moi, chacun me tient fermement un bras. Ils s’assoient soudain, m’entrainant avec eux. Je tombe plus que je ne m’assois mais ça reviens au même, je suis coincée. Je me décide enfin à les regarder, et je reste sous le choc. Des adolescents. A peine plus âgés que moi. Oui, je suis coincée dans un parking désert avec deux ados qui doivent avoir seize ans maximum. Le premier, assis à ma gauche, parait assez musclé (oui c’est toujours la première chose que je regarde chez les hommes), a des cheveux bruns en bataille, le teint halé et de très beaux yeux noisettes. Il porte un sweat à capuche bleu « roi », un jean délavé et déchiré et des converses noires usées. Il pianote sur un Black Berry noir sans me jeter un regard. Le second, à ma droite (toujours préciser pour que tout le monde suive l’histoire…), est noir de peau avec des cheveux noir et très courts, de grands yeux chocolat, un sweat vert « pomme » (et oui j’adore dire les couleurs exactes), des baskets blanches à peu près neuves et un jogging gris. Ils ne disent rien, ne font pas un bruit. Ce silence me glace. Je lève la tête et aperçois le message que le garçon de droite vient d’envoyer : « Parking 24 avec colis, venez avec voiture » Je ne sais pas pourquoi mais je pressens que le « colis » n’est autre que moi. La réponse de ce message arrive quelques secondes après : « Ok, là dans 10 min, utilisez mouchoir » Quel mouchoir ?! Je réalise que mon « arrêt de mort » sera là dans dix minutes. Je flippe. Je tente de me lever et de partir en courant mais ils sont plus rapides que moi et m’agrippent chacun un bras en me forçant à me rassoir. Je résiste quelques secondes mais la course dans la ville m’a épuisée et leurs muscles ne sont pas là que pour décorer. Je retombe donc sur le banc et me prend la tête dans les mains. Qu’ai-je donc fait à Dieu (s’il existe) pour mériter ça ? Le temps passe lentement. Très lentement. Le noir sort alors un mouchoir de son pull et me le plaque sur la bouche. Je me débats et lui mord le pouce avec le plus de force possible (oui je suis prête à tout pour sortir de là). Il lâche le mouchoir mais le garçon aux cheveux en batailles le rattrape avant qu’il ne tombe par terre et le remet sur ma bouche et mon nez. Je réessaye de l’enlever mais il le tient trop fort et ses doigts sont hors de portés de mes dents. Je tente encore de me dégager mais l’engourdissement me gagne petit à petit. J’ai simplement le temps de voir une camionnette arriver et un homme en descendre pour aider les garçons à me transporter à l’arrière puis je sombre dans l’inconscience. Chapitre 1 : Contrat Ma tête. J’ai mal. Qu’est-ce qui m’est arrivé déjà ? Ah oui ! Le parking ! Je sors la tête de la couette et ouvre les yeux Je me trouve dans une infirmerie blanche et assez grande. Pleine de lits, d’armoires et de placards avec une croix rouge dessus et deux portes dont une en acier sans serrure ni poignet mais un boitier avec une fente est fixé à côté. Carte magnétique. Merde. je suis sûre que c’est la sortie. Il n’y a personne et tout est calme. Je suis sur un lit de camp pas très confortable mais avec une couette bien chaude. J’entends des bruits de pas se rapprocher de la porte en acier. Elle coulisse et le garçon aux cheveux en bataille entre, toujours avec ce pas « félin ». Il passe devant moi sans me jeter un regard et prend des gélules dans un placard à coté de mon lit avant de me les tendre. - Avale, dit-il d’un ton sec. Je fais non de la tête, ne sachant pas ce que c’est. - J’ai dit avale. Je refais non de la tête. - Avale ! dit-il toujours la même fermeté. - Non ! Je réponds avec toute la force qu’il me reste, en espérant qu’il me laisse tranquille après. - D’accord, je reviens dans cinq minutes, finit-il par dire, si tu ne les as pas avalées, j’utiliserai la force. Mince, il s’obstine. En plus sa dernière phrase ne me rassure pas énormément. Il les pose sur la table de chevet et part sans un mot de plus, sans un bruit. Je réfléchis. Si je ne veux pas les manger, il faut que je les cache. J’observe l’infirmerie. Dans un lit loin du mien, ça peut marcher. Je repousse la couette et met mes jambes hors du lit. Le carrelage est froid. Je me lève et commence à marcher un lit près de la porte « normale » mais mes jambes se dérobent et je tombe à terre, réussissant de justesse à ne pas ne fracasser le crâne sur le sol dur et glacé. Merde. Je me traine jusqu’à mon lit et remonte dedans au moment où mon « geôlier » réapparait. Il me jette un coup d’œil et voit les gélules toujours dans ma main. - Je t’avais dit de les avaler. - C’est quoi ? - Avale-les et je te dirais. - Dis-moi avant. - Bon, c’est des vitamines ! Ça va, tu es contente ? Donc maintenant avale ! Je le fixe mais finis par les avaler, suspicieuse. Je me sens légèrement plus en forme et « admet » que c’était des vitamines. Le garçon part en appelant une certaine « Olga », surement une infirmière. Celle-ci arrive directement ; elle est assez grosse, brune, petite et porte des lunettes. Et j’avais raison, c’est une infirmière. - Lève-toi, enlève ta camisole et met les bras en croix, me dit-elle d’un ton sec (c’est une manie chez eux le ton glacial on dirait). Je sors du lit (pour la deuxième fois) et re-frissonne au contact de mes pieds nus sur le carrelage. J’enlève mon « habit » et me place au centre de la pièce, devant Olga. Me voilà en sous-vêtements devant une inconnue pendant qu’elle me regarde sous toutes les coutures. « Super journée… » Elle ne remarque apparemment rien de particulier et revient avec des vêtements (qui sont les miens) : un jean slim délavé, un t-shirt noir à manches courtes avec une tête de mort, et des bottes hautes en cuir noir (qui m’arrivent en dessous des genoux) à lacets (devants les lacets, c’est plus stylé). Je m’habille en vitesse et Olga, toujours sans dire un mot et dans toute sa délicatesse, me pousse dans le couloir en m’accompagne jusqu’à la dernière porte. Je la suis en me demandant si ce sera le bureau du directeur ou une autre pièce bizarre. Je toque et entre dans la pièce (sans attendre la réponse), qui est une grande salle aux murs gris, aux fenêtres immenses avec un grand bureau en verre. Olga à l’air de rester à l’extérieur. Je suis presque soulagée quand je vois le directeur (je pense que c’est lui) me faire signe d’avancer (au moins ce n’est pas une pièce bizarre). J’avance jusqu’au bureau et une fois devant lui, je m’assois et attends qu’il engage la conversation. Plusieurs minutes de silence. Oh, il daigne lever la tête de ses papiers ! Quel honneur ! - Bonjour Liana, dit-il avec un sourire bizarre. « Comment connais-t-il mon prénom ? Remarque, s’il m’a enlevé, il doit savoir beaucoup de chose sur moi… » Je reste silencieuse. - Je voudrais te faire une proposition, continue-t-il sans y prêter attention. Je ne réponds toujours pas. - Tu n’es pas très bavarde dis donc… bon, j’aimerais que tu rejoignes l’organisation que je dirige. Au moins il n’y va pas par quatre chemins. - … C’est quoi comme organisation ? Je parle d’une voix posée mais je suis terrifiée. Le siège me parait froid et mon ventre est noué. - Une organisation qui regroupe l’élite entre quinze et dix-neuf ans. Et je veux que tu fasses partie de cette élite. Moi ? Dans une élite ? Je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir des talents particuliers. - Pourquoi moi ? Question toute simple et pourtant des milliers de réponses possibles. - Car tu as tous les critères demandés : de l’intelligence, du courage, de la détermination, de la discrétion, de la volonté et j’en passe. Je confirme, ce n’était qu’une impression. J’avais (jusqu’alors) l’impression d’être une fille tout à fait normale, qui se fond parfaitement dans la masse. La fille discrète du fond de la classe qui ne participe que rarement et qui rêve la nuit comme le jour. Pas l’impression d’être spéciale ou différente des autres filles de mon collège, pas l’impression de pouvoir être recrutée dans une élite de je ne sais quoi. Ça fait quand même beaucoup de fausses impressions… et dire que je suis censée avoir « l’intuition féminine » ! - Alors, me demanda le directeur me sortant de mes pensées, tu acceptes ma proposition ? - C’est une organisation de quoi ? Qu’est-ce qu’elle fait ? - Disons que… nous rendons service à des personnes en réglant leurs « problèmes » avec d’autres personnes. - Et pourquoi avoir besoin d’une élite ? - Tu poses beaucoup de questions… Ce n’est pas un travail à la portée de n’importe qui, au niveau spirituel et physique, voilà pourquoi il faut une élite. Alors ? Je devine directement que je n’ai pas le choix. Ce sera de gré ou de force, mais ils me prendront avec eux. En même temps, ils ne m’ont pas enlevés pour que je leur dise non et que je reparte directement. Je réfléchis, mais j’ai des idées très contradictoires : ma tête me dit de refuser, que cette organisation a quelque chose de louche, vu sa manière détournée d’expliquer ses « activités » mais quelque chose m’attire vers cette proposition, me donne envie d’accepter, j’ai l’impression d’avoir enfin trouvé le truc qui donnera du piment à ma vie. - Je ne sais pas… laissez-moi le temps d’y réfléchir, dis-je en le regardant dans les yeux. - Je te laisse vingt-quatre heures, pas plus me dit-il en soutenant mon regard avec un air de défi, ta chambre sera la deuxième porte à droite, tu n’auras pas le droit de sortir avant la fin du délai, demain à dix-sept heures. Olga t’y conduira. Encore un silence (ça devient une habitude chez moi) - Bonne journée, ajouta-t-il avec un sourire sarcastique. Je me lève et ressent un frisson, petit, mais présent. Je regarde le directeur une dernière fois puis part du bureau en pressant le pas. Je sors et vois Olga qui n’a pas dû bouger pendant tout « l’entretien », prête à me conduire à ma nouvelle « chambre ». Je la suis pendant cent mètres et elle ouvre la porte que m’avait indiquée le directeur. La pièce est petite et n’est pas très lumineuse, mais assez pour qu’il n’y ait pas besoin d’utiliser de l’électricité en plein jour, la lumière provenant d’une petite fenêtre située en hauteur. Il y a un lit, avec une housse de couette bleu marine à pois gris, une table de chevet en bois sombre, un petit bureau avec sa chaise, tous deux en bois aussi (mais plus clair) et une commode blanche vide et prête à l’emploi. A croire qu’ils s’attendaient à ce que je veuille réfléchir. Ça fait peur… - Tiens, me dit Olga en me tendant un vieux sac de sport. - Merci. Un mot vide et automatique… magnifique ! Je prends le sac, Olga sort de la pièce et j’entends le déclic du verrou : on vient de m’enfermer dans cette chambre. On ne sait jamais, je pourrais m’enfuir même si je sais pas du tout où je suis. Je me jette sur le lit, ouvre le sac et le secoue pour faire tomber toutes les affaires qu’il contient (j’ai toujours été très délicate). Je découvre mes vêtements, mes magazines, mon rubik’s cube et mon iPod. Quand je le vois, je suis soulagée. Avec la musique je surmonte tout ; si j’ai une dispute, je mets mes écouteurs et la douleur passe, si je suis énervée, j’écoute une bonne musique et je retrouve les idées claires. C’est grâce à la musique si je ne suis pas devenue complètement folle. J’enfile les écouteurs et met une chanson de AC/DC pour me changer les idées. Moi je dis, vive le hard-rock. C’est la meilleure musique à écouter quand on est énervé ou frustré. Je l’écoute pendant une dizaine de minutes, allongée sur le lit, avant de m’endormir avec Highway to hell dans les oreilles. Faut pas croire, le somnifère, ça ne repose pas du tout ! Le lendemain matin, je me réveille en entendant Olga déposer le petit déjeuner et reprendre le plateau repas d’hier soir, qu’elle a dû déposer après que je me sois endormie. J’ouvre les yeux entièrement et me lève seulement une fois qu’elle est partie. Je me suis endormie toute habillée par-dessus la couette. J’avais vraiment sommeil. La moquette est douce et agréable quand je marche vers le bureau où est déposé le plateau. Mon petit déjeuner est composé d’un croissant, des tartines avec de la confiture de fraise et un jus d’orange. Mon ventre, qui a été privé de diner se met à gargouiller et je me jette sur le repas, en me maudissant après coup de ma non-méfiance. Ils auraient pu mettre des trucs bizarres dans la nourriture, ils ont l’air prêts à tout pour me faire rentrer là-dedans. Je passe le reste de la matinée à lire des magazines, écouter de la musique (encore) et à résoudre mon rubik’s cube, que j’arrive maintenant à finir en une minute et cinq secondes. Je suis trop forte ! Quand le déjeuner arrive, il est déjà treize heures trente. Je n’ai pas vu le temps passer moi. Au menu, j’ai droit à du poisson avec des légumes. Bien plus équilibré que ce que je mange d’habitude (Mc Do, pâtes et plats à réchauffer au micro-ondes). J’avale le tout rapidement, en pensant encore une fois APRES avoir mangé qu’ils ont pu rajouter des trucs et me dirige vers une porte cachée dans le mur que je viens de remarquer. Derrière, il y a une petite douche avec un lavabo et des toilettes, c’est une salle de bain ! Je fais des déductions super compliquées moi dis donc. Je vais donc prendre des vêtements dans mon sac et m’enferme dans la salle d’eau pour prendre une douche. Une fois propre et rafraichie, je commence à ranger mes affaires dans le sac, la fin du délai approche, il est déjà seize heures quarante-cinq. A dix-sept heures précises, Olga fait irruption dans la chambre et me prend par le bras en m’emmenant chez le directeur. Quand j’entre dans son bureau du directeur, après qu’Olga m’est libérée en gardant mon sac, il me fait signe d’approcher et de m’asseoir sur la chaise placée de l’autre côté du bureau. - Alors ? Tu acceptes la proposition ? me lance-t-il sans lever les yeux du tas de feuilles en vrac sur son bureau. - Non, dis-je dans un souffle, je suis désolée mais je ne me sens pas prête et puis je crois que vous vous trompez vraiment sur mes capacités. Le directeur lève la tête en fronçant les sourcils. - Je croyais que tu serais raisonnable, murmure-t-il comme pour lui-même, Liana, nous n’aurions pas pris le risque de t’enlever si on n’avait pas était sur de tes capacités. Alors je vais faire un marché, tu restes dans l’école pendant trois, non, six mois et après tu me dis si tu veux toujours partir ou si tu veux rester. D’accord ? - Je suis vraiment désolée mais ça reste non, dis-je en cherchant une excuse, mes parents vont s’inquiéter, en plus je pense qu’on est loin de chez moi et je suis déjà inscrite dans un autre lycée. - Ne mens pas. - Moi ? Mentir ? Mais non, je vous dis la vérité ! - Non, je sais que ta mère est morte, que ton père est en voyage d’affaire et que tu ne comptais pas aller au lycée cette année. Je me mords la lèvre et baisse la tête en réfléchissant. Soudain, une image s’impose dans mon esprit : je me vois passer par-dessus le bureau et donner la claque la plus phé-no-mé-nale au directeur. Je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire et de relever la tête. Toujours le sourire aux lèvres, je regarde le directeur droit dans les yeux et lui dit : - Vous savez quoi, vous et votre organisation vous pouvez toujours rêver pour que je vous rejoigne. Et vous ne pourrez pas me faire changer d’avis ! Lâcher ces mots me fait du bien et je décompresse un peu. J’observe la réaction du directeur mais il ne bouge pas d’un cil. J’ai l’impression que cet homme n’a aucun cœur. Je ne dis pas qu’il aurait dut pleurer en entendant ma déclaration mais tout de même, il aurait pu faire un effort et montrer une émotion ! J’entends le déclic d’un bouton dissimulé sous son bureau et je me dis que me taire aurait été une bonne chose pour une fois. Une porte s’ouvre au fond du bureau et deux armoires à glace en sortent. Le premier se poste à la droite du directeur et le second fait le tour pour venir se poster à ma gauche. Le directeur leur adresse un signe de tête puis me fixe de nouveau avec un petit sourire genre « c’est moi le plus fort et t’y peut rien » qui m’exaspère. Je me lève en lui lançant un regard noir, recule lentement jusqu’à dépasser la chaise et me mets à courir en direction de la porte principale. Je passe la toute vitesse et m’élance dans le couloir sans ralentir. J’entends les gorilles courir après moi et j’accélère ma course. J’arrive soudain à une intersection. J’ai le choix entre tout droit, à gauche ou à droite. Comme les bruits de pas se rapprochent, je prends à gauche en espérant que la sortie soit par là. Je jette un coup d’œil en arrière et fonce dans quelque chose de dur qui me bloque la route. Je tombe par terre, un peu sonnée et je sens que l’on m’empoigne les épaules. Je me retrouve debout en un clin d’œil, fixée par un troisième gorille qui ne me lâche pas les épaules. Il me retourne, dos à lui, et me fait avancer vers le bureau du directeur. Les deux premiers nous retrouvent devant la porte et m’encadrent pour que je ne tente pas une seconde tentative de fuite. Une fois entrés, celui à ma gauche reste à côté de la porte, celui à ma droite rejoint le directeur et l’autre reste derrière moi. Il ramasse la chaise et me force à m’asseoir. Le directeur me regarde et soupire. - Ha… Liana, Liana, Liana… Pourquoi tu ne rends pas les choses plus faciles ? Je lui relance mon « regard assassin » sans lui répondre. |
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